La RT 2012 et les bâtiments industriels

La Réglementation Thermique de 2012, qui succède à la RT 2005, a pour but de limiter la consommation d’énergie des bâtiments neufs. Depuis le 1er janvier 2013, pour valider un permis de construire, il faut impérativement que les exigences de la RT 2012 soient respectées.

De nombreux types de bâtiments sont concernés : habitations, restaurants, commerces, gymnases… mais aussi les bâtiments destinés à l’industrie ou à l’artisanat.

Ne sont pas concernés par la RT 2012 :

• Les bâtiments et parties de bâtiment dont la température normale d’utilisation est inférieure ou égale à 12 °C (comme les lieux de stockage ou les chambres froides)
• Les bâtiments ou parties de bâtiment chauffés ou refroidis pour un usage dédié à un procédé industriel
• Les bâtiments agricoles et d’élevage
• Les constructions provisoires prévues pour une durée d’utilisation de moins de deux ans

L’intérêt d’une telle mesure

L’objectif principal de cette réglementation est avant tout de faire baisser la consommation d’énergie en France, et donc de l’émission des gaz à effet de serre en évitant les pertes et le gaspillage de l’énergie et en utilisant une quantité minimale d’énergie nécessaire.

La RT 2012 s’inscrit donc dans une démarche respectueuse de l’environnement (lutte contre le réchauffement climatique) et encourage l’utilisation de nouveaux matériaux de construction, pour optimiser l’isolation thermique été comme hiver, par exemple.

La RT 2012 comporte 3 exigences de résultats :

• Bbiomax : la construction doit être bioclimatique
• Cepmax : la consommation d’énergie primaire doit être inférieure à 50 kWhEP/m2/an
• Ticréf : amélioration du confort en été

Qu’est-ce qu’un bâtiment bioclimatique ?

Un bâtiment bioclimatique, est un bâtiment qui tient compte des éléments environnementaux (climat, exposition au vent…) lors de sa conception et construction. En étudiant ces différents critères, il est ensuite possible de trouver des solutions adaptées et peu énergivores pour réduire les besoins énergétiques en matière de chauffage ou encore d’électricité. L’objectif est aussi d’offrir un bon niveau de confort et un fonctionnement optimal. Le coefficient Bbiomax correspond à la sobriété énergétique minimale d’un bâtiment.

Qu’entend-on par consommation d’énergie primaire ?

La consommation d’énergie primaire concerne le chauffage, les systèmes de refroidissement, l’éclairage et la production d’eau chaude. La limite est fixée par le Cepmax (50 kWhEP/m2/an en moyenne). Cette valeur peut varier en fonction de la zone géographique et de l’altitude.

Comment améliorer le confort en été ?

Pour certains bâtiments, il est possible de maintenir un bon niveau de confort en été sans passer par un système de climatisation, qui s’avère néfaste pour l’environnement. La température de la structure doit être inférieure à une température fixée en fonction de la région et de l’altitude après 5 journées d’été très chaudes (Ticréf). C’est une bonne façon de limiter les impacts en cas de canicule.

Pour parvenir à baisser et réguler sa consommation d’autres exigences viennent s’ajouter :

• Utilisation des énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques…)
• Utilisation des systèmes de régulation de température (thermostat)
• La surface vitrée doit être supérieure à 1/6 de la surface habitable pour favoriser la lumière naturelle à la lumière artificielle
• Éclairage minuté dans les parties communes
• Étanchéité à l’air
• Ouverture minimales des baies vitrées
• Réduction des ponts thermiques

RT 2012 et isolation

Les murs et les sols mal isolés peuvent être de source de grandes pertes de chaleur. C’est pour cela que toutes les parois d’un bâtiment donnant sur l’extérieur devront dorénavant avoir une isolation renforcée. Pour une isolation conforme, il faut que la résistance thermique R soit supérieure ou égale :

• à 4 m2.K/W pour les murs et les sols
• à 8 m2.K/W pour les combles

La RT 2012 laissera bientôt sa place à la RE 2020 en janvier 2021, qui favorisera la construction de bâtiments à énergie positive, c’est-à-dire qu’ils devront produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Cela va donc encourager la création de maisons passives dont la consommation d’énergie est très basse, ou entièrement compensée par des apports en énergies alternatives (énergie solaire…).